MAIRIE DE COLLONGES-LA-ROUGE
 
 

Collonges

Collonges où la gloire du passé
Vit dans le présent, intacte et sans tache,

Où la puissance et la poésie
Se mêlent dans un éclatement
D’une rouge harmonie,
Et deviennent une oeuvre vivante
Dans l'infini du temps,

Où par des promenades au clair de lune,
Au long de ses petits chemins
Qui serpentent mystérieusement,
La chanson d’un troubadour
Semble encore charmer l’oreille,

Collonges, votre expérience avec elle,
Comme celle d’un amour exceptionnel,
S’attardera dans votre mémoire,
Pour ne jamais être oubliée.

 

BYRON JANIS
 


 

 

 

Les vieilles de Collonges

Elles avaient les doux noms
De nos bonheurs perdus,
Les vieilles de Collonges.
Au temps des frileuses veillées,
Tisonnant les chansons de jadis,
Elles furent notre mémoire.
Amies de nos enfances,
Sur leurs nappes de lin,
Nous retrouvions le pain
Aux subtiles saveurs.
En bonnets noirs bordés de blanc,
Hautefort, le " Cimetière -Grand ",
Etaient leurs seuls voyages…
Pommes de reinette aux coiffes surannées,
Du four à la fontaine,
De la messe à Saint Mesme,
Devisant côte à côte.
Nous sentions sous leurs pas
Que s’écoulait le temps…
Leur souvenance amie,
L’aura de leurs regards,
Hantent nos jours présents.
Aux bancs , où s’attarde la mousse,
Le lierre à leur insu
A usurpé la place.
Abandonnant les cuivres
Des cuisines profondes,
L’une après l’autre,
Elles s’en vont
Les vieilles de Collonges…

Source : Le Petit Collongeois, N° 7, 1990 Maurice Croze, février 1989


 




 

Collonges…  Invisible poème

Collonges……… Les maisons du village rouge
Ramassent leur ombre
Dans la fraîcheur des noyers et des treilles.
Lorsque la lumière à voix basse,

Redore le Puy de Vézy,
De hautes gerbes d’air
Naissent d’une profusion d’odeurs.

La virilité du vent de l’Histoire
A laissé des roses de feu aux murs qui s’effritent.
De Vassinhac à Benge, de Friac à Maussac,
De Beauvirie au Martret,
Les horloges ont épuisé le temps.

Près de la Maison de la Sirène,
Le chant d’un oiseau invisible
Se mue en un songe de cuivre.

Au portail de l’église, le tympan retrouvé
Délivre son message.
Entrelacs des rosaces en fleurs.
Vivant en la pierre où l’incrusta l’artiste,
Un ange force la dureté de la matière inerte.
Sous le geste limpide, invisible poème,
Un arc joint nos doigts aux doigts du créateur.

Les lèvres oranges de la lumière traversent la Porte Plate.
Des enfants aux yeux de princes
Conduisent aux odeurs de commodes des salles de pierres rouges,
Tables de chêne, plaques de foyers noircies, fumées de feu de bois.
Jardins secrets,
Chapelle des pénitents donnée en mémoire à la naissance du silence…

Sur la murette, près des chapiteaux de lierre de Saint Jacques de Compostelle,
Dans sa toge pourpre, le symbole discret d’une églantine.
Personne à ce jour n’a osé la cueillir.
La rosée ajoute le cristal d’un pleur…

L’octogone du clocher roman dort d’un sommeil de pierre ;
Rouge de regretter l’heure,
Quand l’ombre déjà de sa touche l’effleure.

Sur le Puy de Valège, dans les bois de naguère,
Le long des sentes de rêves cueillis,
Aux creux désolés des antiques fontaines
Le châtaignier tremble d’un désir de soir.
Avec le frémissant plaisir de la brise,
Il tisse ses vieux mystères au-dessus du village rouge,
Repousse la nuit qui avance.
Une feuille attardée agite ses adieux
Et annonce le jour qui va naître, demain…

Maurice Croze - 1985

(Extrait du "PETIT COLLONGEOIS", N°4, 1987)

 



 

Sonnet

Dans tes pourpres atours enrubannés de vignes,
Collonges, tu surprends bien plus que le regard…
Tu prends d’assaut nos cœurs si nous en sommes dignes :
Quand on s’en aperçoit, il est déjà trop tard !

Mystérieux beffroi ! Ta troublante lumière
Vient au dedans de nous tisser des liens si forts
Qu’en s’attachant à toi, à ta robe de pierre,
Amants sans le savoir, nous souffrons mille morts !

Lecteur, pour être heureux, crois celui qui te parle :
Va-t’en au pays de Radio-Vicomté,
De Paul et de Daniel, de Bernard et de Charles…

D’eux naîtra ta passion pour l’antique Cité :
Le mal d’amour, alors, envahira ton gîte
Et viendra le bonheur avec la " Collongite " !

 

P. Siesety

Source : Le Petit Collongeois, N°5, 1988


 




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